Tournoi de Birmingham. Un coup de « projo » sur Berthelot

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir une équipe nationale défendre les chances françaises dans un tournoi. C’était dès le week-end dernier, chacun de son côté, les Filles à Tallinn, les garçons en Angleterre, à Birmingham. Le groupe engagé comportait de nombreux réservistes des championnats du monde, accompagnés parfois de leur meilleur challenger. On retrouve ainsi sur le podium, Alain Schmitt (3e en –81 kg) et Thierry Fabre (3e en –100 kg), tandis qu’Anthony Fritsch (-81 kg) et Christophe Humbert (-100 kg) — battu directement par Thierry Fabre pour la place de trois — terminaient cinquièmes. Dans les autres catégories, ni Cadoux-Duc (-60 kg), ni Bonhomme (-73 kg), ni Brisson et Stiegelmann (-90 kg), ni Bonvoisin (+100 kg, 7e) et Pierre Robin (+100 kg) pour son retour à la compétition, ne sortaient du chapeau. Mais quelques outsiders s’illustraient : ainsi le champion du monde juniors 2006 et son redoutable sukui-nage, Mickaël Remilien (-73 kg), se hissait en finale avec un très joli parcours et autant de ippons que de victoires (sur le Roumain Bastea, le Polonais Wilkomirski, le Portugais Pina… des références dans la catégorie). Il cédait en finale dans le Tchèque Jezek. Meilleur que lui encore, le –66 kg Sébastien Berthelot emportait l’or. Une première victoire internationale remarquable pour ce jeune judoka de Thiais encore en –60 kg l’année dernière (et vice champion de France) à la progression très intéressante.
À noter la victoire en –60 kg du champion du monde 2005, absent à Rio pour manque d’entraînement, Craig Fallon (devant son public) et celle de Sergei Aschwanden en –90 kg, déjà à l’ouvrage après son échec des championnats du monde. Intéressante aussi la présence du géant chinois Wei Xiangjun (+100 kg), l’une des curiosités de championnats du monde où il avait été battu par Teddy Riner… malgré ses 2m10 pour 153 kg. Cinquième, il a qualifié sa catégorie, mais son encadrement a manifestement décider de lui faire prendre des bouchées doubles ; lui qu’on n’avait encore vu nul part avant Rio, pour l’amener aux Jeux en position d’outsider sérieux.